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Festival de Salzbourg. Salomé.

Franz Welser-Möst, Musikalische Leitung Romeo Castellucci, Regie, Bühne Kostüme,Licht JOHN DASZAK: Herodes ANNA MARIA CHIURI: Herodias ASMIK GRIGORIAN: Salome GABOR BRETZ : Jochanaan JULIAN PREGARDIEN: Narraboth Christina Bock : Ein Page der Herodias MATTHÄUS SCHMIDLECHNER: Erster Jude MATHIAS FREY : Zweiter Jude Kristofer Lundin: Dritter Jude Joshua Whitener : Vierter Jude / Sklave DAVID STEFFENS: Fünfter Jude TILMANN RÖNNEBECK: Erster Nazarener PAWEL TROJAK : Zweiter Nazarener Thomas Bennett: Kappadozier Peter Kellner : Erster Soldat DASHON BURTON: Zweiter Soldat

UNE SURPRENANTE SALOME

28 août 2019

Festival de Salzbourg : Felsenreitschule

Richard Strauss : Salomé

John Daszak (Herodes), Anna-Maria Chiuri (Herodias), Asmik Grigorian (Salomé), Gabor Bretz (Jochanaan), Julian Prégardien (Narraboth), Romeo Castellucci (mise en scène, décors, costumes et lumières), Cindy Van Acker (chorégraphie), Wiener Philharmoniker, Franz Welser-Möst (direction musicale).

Salomé, dans la réalisation de Roméo Castellucci, était reprise cette année avec la même distribution qu’en 2018. Franz Welser-Möst reprenait la baguette pour conduire le Wiener Philharmoniker à un sommet d’incandescence. Asmik Grigorian, fragile femme-enfant, étonnait à nouveau par sa jeunesse apparente et sa voix séduisante au timbre charmeur et aux puissants aigus lumineux. Face à elle, Gabor Bretz, Jochannaan, impressionnait par sa puissance vocale, et John Daszak campait un Herodes cauteleux, obsédé par le désir. Julian Prégardien incarnait un Narraboth attachant et Anna-Maria Chiuri une redoutable Herodias. Un spectacle de Romeo Castellucci est difficilement descriptible et chaque spectateur le reçoit selon sa sensibilité… et sa culture. Il fourmille d’éléments paraissant anecdotiques et posant pourtant autant de questions sans réponse évidente. Ne citons que les temps les plus forts : l’absence de Danse des Sept Voiles qui ne se passe qu’à l’orchestre, Salomé étant figée sur un bloc de pierre et enfermée dans une autre pierre descendue des cintres. Puis ce monologue final où elle clame son amour et sa frustration au corps nu décapité de Jochanaan. Dans le jeu de scène habituel, elle se contente de la tête, mais ici la charge érotique et morbide en est décuplée.

Pierre Iung

Photo : Ruth Walz

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