Le Musée Würth d’Erstein a ouvert ses portes à un public venu en nombre à l’occasion du vernissage de l’exposition « Bibliothèque Fantastique », qui se tient du 6 octobre jusqu’au 6 avril prochain.

Marie-France Bertrand, directrice du Musée Würth d’Erstein à la tribune en retransmission vidéo. © Michaël Reibel
Dès le début, la salle était bondée, l’excitation palpable. La directrice du musée, Marie-France Bertrand, a pris le micro pour évoquer les moments forts de cette fin d’année comme le prochain Festival Piano Musée Würth du 8 au 10 novembre, qui rendra hommage à Bernard Pivot. Des performances d’Aline Piboule, Pascal Quignard, Mi Sa Yang et Adam Laloum mettront à l’honneur Gabriel Fauré, dans le cadre du centenaire de sa disparition.
L’accordéoniste Timothé Anthouard a interprété la Foule d’Édith Piaf, deux partitions d’Europe de l’Est, ainsi que le Prélude et fugue en fa mineur BWV 857 de Jean-Sébastien Bach. Tout comme les autres pièces, la performance de Esperanza de Marc Perrone a suscité les applaudissements de la salle.

Timothé Anthouard, accordéoniste, en retransmission vidéo. © Michaël Reibel
Carmen Sylvia Weber, directrice de la collection Würth, a prononcé un discours de bienvenue, remerciant la Direction, Marie-France Bertrand et son équipe. « Les livres peuvent être de l’art » a-t-elle souligné avant de faire référence à la Fondation Buchkunst pour la reconnaissance des œuvres littéraires en tant qu’art. Elle a également évoqué le rôle de Strasbourg en tant que capitale mondiale du livre en 2024, ainsi que la présentation d’œuvres en grand format.
Le Professeur Pascal Dethurens, enseignant en littérature comparée à l’Université de Strasbourg, a approfondi le titre de la nouvelle exposition comparant la « Bibliothèque Fantastique » à la Bibliothèque idéale, explorant le lien entre le livre, le désir de connaissance et l’évasion. Il a abordé le thème de la place du livre dans l’art, citant des œuvres comme Don Quichotte de Cervantès illustré par Gustave Doré, et a mentionné des peintres tels que Renoir et Matisse, soulignant la matérialisation de l’esprit humain à travers le livre.
Benoît Dintrich, maire d’Erstein, a insisté sur l’importance de la littérature dans un monde dominé par le numérique, comparant le fantastique à une « intrusion du surnaturel » et soulignant le rôle de l’exposition dans la politique culturelle de la ville et son attractivité.
Le public en a ensuite profité pour se restaurer dans la hall du musée Würth, mignardise dans une main, flûte dans l’autre.
La « Bibliothèque Fantastique » invite chacun et chacune à explorer un monde où le livre devient un compagnon de l’esprit au-delà du temps.

L’oeuvre Bibliothek (mit Meteoriten) d’Anselm Kiefer exposée au Musée Würth. © Michaël Reibel
L’entrée de l’exposition est gratuite. Plus d’informations sur le site : https://www.musee-wurth.fr
Michaël R.